NOTE
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Quand, en 1825, au terme d'un mouvement de libération de seize années contre un conquérant espagnol établi là depuis trois siècles, Simon Bolivar – le Libertador – donne à la Bolivie sa constitution, le pays s'étend, sur 2 340 000 km², du Pacifique au Gran Chaco, et il occupe une partie du bassin amazonien. A la suite de guerres malheureuses, de cessions inconsidérées, il ne s'étend plus, en 1938, que sur 1 090 000 km².
De toutes ces amputations, la plus cruelle pour l'orgueil national, la plus dommageable pour l'économie du pays, est celle de sa bordure océanique puisqu'elle prive la Bolivie, depuis 1904, de tout débouché sur la mer.
Trois pays, à l'origine, exerçaient leur souveraineté sur cette région côtière correspondant au désert d'Atacama : au sud, le Chili, jusqu'au 26e puis, à partir de 1874, jusqu'au 24e degré de latitude ; au nord, à partir du Rio Loa, le Pérou ; entre les deux, la Bolivie.
Inhospitalière, cette bande littorale se révéla si riche en minerais de salpêtre, cuivre, argent, nitrate, que des capitaux anglo-chiliens, que des travailleurs du Chili, affluèrent au point de coloniser la province bolivienne d'Antofagasta. Quand la Bolivie entreprit de résister à des comportements conquérants, voire arrogants, le Chili occupa sans coup férir et le port et ladite province.
Une « guerre du Pacifique » en résulta, de 1879 à 1884, où le Pérou, allié à la Bolivie, fut d'abord défait et dut abandonner ses provinces littorales du sud. Puis la Bolivie connut de tels revers, qu'elle fut contrainte de céder au Chili, par le traité de 1904, la province d'Antofagasta, des Andes au Pacifique, avec ses richesses nitrières.
Diverses tentatives d'échange contre un corridor au nord de l'actuel Chili ont depuis lors échoué. Aussi, la nostalgie du rivage perdu se perpétue-t-elle par le biais d'une fête nationale, d'un programme scolaire, d'une marine en faction sur le lac Titicaca…
La mer, en Bolivie, est, au plus haut degré, « présence d'absence ».
L'Histoire surabonde si bien en faits scandaleux pour l'esprit, révoltants pour le cœur, que nous la parcourons sans nous émouvoir outre mesure, ainsi qu'à l'audition d'un conte un peu cruel. Or, le sort infligé à la Bolivie me toucha si vivement, quand je l'appris, que je songeai tout de suite à écrire une manière de plaidoyer où l'éloquence du cœur viendrait soutenir les froides considérations du droit des peuples. C'est que je me représentai mon propre pays soudain privé, par un coup de force, de sa façade atlantique (la méditerranéenne m'important moins). Et certes, l'hypothèse peut paraître dénuée de toute probabilité, mais n'avons-nous pas connu une situation de cet ordre quand l'Occupant édifia un « mur » de Dunkerque à Hendaye ?
Il est des pays dits continentaux qui jamais, au long de leur histoire, n'ont donné sur l'océan ; des peuples qui ne sauront quelles nuances, à la Turner, prend un ciel qui s'enfle d'une transgression du gris océanique ; et comme l'air sec, à odeur d'élytres, s'en attendrit, se fait mol et bénin ; comme les saisons en deviennent moins abruptes et admettent le caprice et l'irrésolution !
Il est des peuples dont le regard n'a jamais rencontré, où qu'il se tournât, que massifs ou chaînes, plaines ou plateaux, à perte de vue ; que la terre en ses multiples avatars. Un citoyen de la Suisse, de l'Autriche, du Nigéria ou de la Mongolie, nous dirait peut-être ce qu'on éprouve à devoir sans cesse faire face à des lignes de crêtes, des versants, bassins et tous vallonnements, sans le repos, pour l'œil, d'une pure horizontale filant d'un bord à l'autre de la vue. Et sans doute invoquerait-il l'accoutumance à ce qui est tel depuis toujours – ainsi de l'aveugle-né qui ne saurait concevoir toute l'étendue de son malheur. Mais la Bolivie, elle, voyait à sa naissance. Elle put jouir, durant un demi-siècle, du seul regard extérieur qui vaille, pour un pays : celui qui procède de l'infini des mers. Par simple rapacité et contre toute équité, on l'aveugla. Parmi les multiples causes qui devraient nous retenir, celle-ci n'est pas la moindre.
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TABLEAU I
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Un coin de la place de la gare des cars, à La Paz. Un groupe s'est formé autour d'un homme, groupe qui ne cessera de grossir. (La plupart de ceux qui prendront la parole n'ayant vu la mer qu'à la faveur de brefs voyages organisés, qui font la jonction entre la Bolivie et la côte du Pérou.)
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le récitant
Qui nous attendons, je le dirai tout à l'heure ; mais rappelons d'abord au monde l'histoire d'un malheureux pays aujourd'hui pareil à ces petites nations que les honnêtes gens du globe ne sauraient situer avec précision sur un planisphère.
Et je demande à ceux pour qui la Bolivie est à peine un nom, de la considérer à son origine. Qu'ils se reculent – assez pour que son profil primitif leur apparaisse, et ils verront s'établir le plus majestueux équilibre qui ait été.
À l'ouest, l'altitude zéro, celle même de tout rivage océanique. Puis, tout de suite, l'emportement de la roche, la conquête du ciel par paliers grandioses. Dressé, cabré face au large, c'est à cinq mille, à six mille mètres que ce pays brandit ses glaciers. Et non en pics isolés ou à la façon d'un massif : mon pays est pris dans la plus longue et souple des chaînes de montagne. À la fois le rempart et la ployante échine du continent.
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un paysan aymara
L'échine se dédouble et j'habite dans l'entre-deux. L'Altiplano, comme ils le nomment. Bordé de crêtes, un haut plateau glacé. Des touffes d'herbe pour nos lamas, des maisons basses où l'on dort sur le sol, et puis le vent, le vent comme une râpe…
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le récitant
J'ai parlé d'équilibre. C'est que, passé la cordillère, mon pays descend vers l'est par de grandes plaines herbeuses – llanos de Mojos, llanos de Chiquitos – jusqu'aux marécages amazoniens. Après le raidissement de la roche andine et sa culmination, l'abaissement du relief par amples vols planés de condors chimériques.
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UN GUÉRISSEUR [1]
Moi aussi, j'habite l'Altiplano. Je le parcours avec mes médecines selon ce que mon grand-père et mon père m'ont appris…
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le récitant
Parlez-nous, homme à la longue mémoire, de cet empire de Tiwanaku, autour de votre lac sacré [2].
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le GUÉRISSEUR
Aux Blancs, toujours, il faut des choses à déchiffrer ; il faut des faits, des dates à consigner, à ordonner. Et moi j'aime que la civilisation Tiwanaku n'ait pas laissé d'écrits. Rien que des monuments, des sculptures, des poteries, des bijoux. N'est-ce pas mieux pour en rêver ? C'est bien assez de savoir qu'ils régissaient la terre, distribuaient les eaux courantes, travaillaient l'argile, forgeaient le cuivre et construisaient des routes. Et, parce que nulle famille ne pourrait vivre seule en ce pays désolé par la pierre, ravagé par le vent, ils ont imaginé la communauté des tâches et des profits, des bonheurs et des malheurs.
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le paysan
C'est vrai : toutes les familles qui descendent du même ancêtre travaillent ensemble, récoltent ensemble. Et je serai un jour chef de village, chef de la communauté.
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le GUÉRISSEUR
Terne est notre terre, et grises sont nos maisons de boue séchée, mais quelles fleurs multicolores font les ponchos, les châles, les jupes, les aguayos [3].
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LE PAYSAN
C'est qu'il faut voir comme nos femmes savent filer la laine tout en marchant !…
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LE GUÉRISSEUR
L'Indien ne va pas toujours tête baissée contre le vent, l'Indien sait lever les yeux. Vers la montagne proche qui abrite un ancêtre, un dieu à vénérer. Et que maintes offrandes, que le sang d'un lama répandu sur la terre, nous assurent une belle récolte et la protection du troupeau !…
Enfin, au-dessus de la montagne, il y a le ciel, il y a les astres qui vous disent s'il est temps de planter la pomme de terre, de couper la quinoa [4] ou de fêter le solstice. C'est un peu tout cela, Tiwanaku.
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LE RÉCITANT
Mais le sort des empires est de se diviser contre soi… Et c'est alors que vint l'Inca. Lequel réduisit le peuple aymara en servitude et lui imposa le culte du Soleil.
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LE GUÉRISSEUR
Vinrent surtout les Blancs qui nous montrèrent qu'il y a bien des degrés dans le malheur… Les dieux nous avaient donné l'or et l'argent pour en honorer nos dieux, en parer nos femmes, en broder nos tuniques… Et voici que des hommes rapaces s'emparaient de nos bijoux, et qu'insensibles à leur beauté, à leur gratuité, ils les fondaient pour en faire des pièces qu'ils se passaient de main en main…
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UN MINEUR AYMARA
Ah, que maudit soit le jour où un Quechua découvrit la mine d'argent du Cerro Rico [5]…
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LE GUÉRISSEUR
Je sais quel fut votre sort : j'ai vu souffrir trop de mineurs.
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LE MINEUR
Qui, sauf un Indien quand on l'y force, voudrait creuser, à la pioche et à la pelle, des galeries à peine plus larges que les épaules, à peine plus hautes que nos dos voûtés, et qui, mal étayées, deviennent votre tombe ? Et il faut avancer dans le froid et la boue, dans la chaleur et la boue, et l'air empoussiéré vous manque, et les ténèbres vous précèdent et vous suivent…
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LE PAYSAN
L'Indien est fait pour pousser librement l'araire, dans son champ ; il est fait pour échanger avec ceux de la vallée, de la côte, de la jungle – et on l'a engouffré de force dans la terre, on lui a volé le soleil, on lui a volé sa vie…
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LE MINEUR
Nous avons vidé les veines de Zupaya [6], mais de quel prix il nous le fit payer !… Les jours de procession de la Vierge, à Potosi, ce n'est pas de lingots d'argent qu'il aurait fallu paver la rue de la cathédrale mais des millions de crânes de ses mineurs... Il n'est pas une église, ici, pas un palais « dans le riche style colonial », comme ils disent, qui n'aient nos ossements pour fondations ; pas un dont les pierres ne soient jointoyées de notre sueur, de notre sang…
LE Récitant
Cent fois vous vous êtes insurgés contre l'Espagnol brutal et cupide…
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LE MINEUR
Et cent fois il a maté nos révoltes, pendu, écartelé les chefs et leur femme… Jusqu'en cette année 1781 où l'Altiplano s'est soulevé de proche en proche.
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LE PAYSAN
Plus hautes encore que nos terres, étaient notre haine de l'envahisseur, notre colère devant sa cruauté, ses brigandages. Et il nous a une fois de plus vaincus, mais ce fut comme ces feux qu'on croit avoir éteints et qui reprennent derrière vous.
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LE MINEUR
Ici, là-bas, partout, cet Indien qu'on oblige à ramper dans les ténèbres, cet Indien se redresse, il regarde le ciel qu'il n'a pas vu depuis son enfance, et il déclare qu'il ne donnera plus ses jours, sa vie, pour un maître barbare, méprisant, insatiable.
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UN HISTORIEN
Un mot se forme alors en chaque Indien et lui monte aux lèvres ; un mot repris par des métis, des créoles, las comme lui d'être en exil en leur pays. Un mot léger, sans aspérité, doux et prenant comme la chicha [7] ; un mot inouï et le dernier, vraiment, qu'un colonisateur puisse entendre, car il le nie. Un mot à murmurer d'abord, pour ne pas désespérer, puis à prononcer à voix forte, puis à clamer enfin pour le voir vibrer, très haut, comme un étendard.
Et il est vrai qu'il n'est pas de mot plus suave qu'indépendance… C'est toujours un bonheur que le redire – comme un baume pour les lèvres. Ah, ce dut être un jour de vertige que ce 6 août 1825 quand l'assemblée du Haut-Pérou proclama la république, la République Bolivar en juste hommage à notre Libérateur !…
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LE MINEUR
… Après trois siècles de servitude, après cent mille jours de dignité bafouée… Et voici qu'on ose regarder ses enfants, qu'on ose sourire avec tendresse à sa femme, comme si elle était votre jeune épousée. Voilà qu'on reprend la quena [8] malgré vos poumons rongés par la silice et le mercure…
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LE RÉCITANT (un peu ironique)
Ici, il faudrait refermer le livre, baisser le rideau : les méchants ne sont-ils pas réduits à l'impuissance ? Le peuple n'est-il pas maître de son destin ? Fin de l'Histoire. Tambours et percussions, et danse de la Diablada [9].
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L'HISTORIEN
Hélas !… Il suffit bien que, dans un peuple libre, un homme sans scrupule paraisse, affamé de gloire et de profits, pour que l'Histoire continue. Et si, de surcroît, il est fruste, intempérant et débauché… Car nous avons eu notre Caligula ! Melgarejo était son nom.
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LE PAYSAN
Que maudit à jamais soit le nom de celui qui fit mettre nos terres aux enchères, brisant ainsi nos communautés !… De celui, encore, qui fit massacrer mes frères parce qu'ils s'étaient soulevés devant ce vol.
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L'HISTORIEN
De celui, surtout, qui fut assez fou pour concéder au pays voisin le moindre droit de regard sur nos terres de l'ouest.
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LE RÉCITANT
Un désert d'altitude que l'Espagnol même avait dédaigné !…
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L'HISTORIEN
Par une fatale erreur d'appréciation, nous aurons laissé à d'autres que nous le soin d'en découvrir les richesses : un liséré de guano, le salpêtre à foison, et le cuivre et l'argent et le nitrate… De quoi tenter un pays aux aguets, aventureux et impudent.
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LE RÉCITANT
C'est là nommer le Chili !…
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L'HISTORIEN
Un pays en point d'exclamation, un pays corseté, à la raideur orthogonale. Adossé au continent, il est tel un homme le dos au mur et qui étirerait à l'extrême ses bras écartés…
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UN PÉCHEUR
N'avait-il pas déjà assez de côtes ? Moi qui suis pêcheur sur les rives du lac Titicaca, je veux bien être le dos au mur, si je suis face à la mer !…
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LE RÉCITANT
Quel mot ne venez-vous pas de prononcer !… Ne savez-vous pas qu'il a, dans notre pays, les couleurs du deuil ? Que parler de la mer, c'est comme évoquer, dans sa maison, le disparu dont tous les proches demeurent inconsolables ? Et ils vous disent, le cœur navré, la difficulté qu'ils ont à vivre, désormais.
Oh, ce n'est pas un mot interdit, comme celui de liberté sous une tyrannie – encore que la mer soit cela même : la liberté, pour les captifs que nous sommes en nos frontières…
Et ceux, bien rares, qui l'ont vue, suspendent un instant leur geste, leurs propos, quand un tonnerre très bas, très doux, roule au loin, par-delà la montagne, ou quand le vent, la nuit, prend la maison dans ses rafales.
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UNE JEUNE FILLE QUECHUA
J'ai demandé à mon père comment le malheur s'était produit, mais il n'a pas su me le dire.
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L'HISTORIEN
Il est difficile de relater les faits en quelques mots… Sachez seulement qu'il y avait beaucoup plus de Chiliens que de Boliviens dans notre province maritime, et qu'ils furetaient partout. Qui cherche, trouve. Ils ont découvert des minéraux précieux et ils les ont exploités, aidés par l'argent anglais.
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LA JEUNE FILLE
Avec notre accord ?
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L'HISTORIEN
Oui, la Société anglo-chilienne nous versait une taxe, pour chaque quintal de salpêtre exporté. Quand la Bolivie voulut augmenter cette redevance, elle se heurta à un refus. Et comme le préfet de notre port, en représailles, avait saisi les biens de la Société, les troupes chiliennes occupèrent et le port et la province.
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LA JEUNE FILLE
Sans déclaration de guerre ?
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L'HISTORIEN
Sans déclaration de guerre. Comme le pirate donnant l'assaut à un navire, ou le bandit qui détrousse un voyageur. Au vrai, le Chili n'attendait qu'une occasion pour faire main basse sur nos terres. Bien des années avant, déjà, il s'était emparé du guano de nos côtes, puis il avait occupé notre port de Mejillones. Il y a ainsi des peuples impérieux et sans scrupules. Dans la guerre qui s'ensuivit, où nous étions alliés au Pérou, ses victoires l'enivrèrent, ses rares défaites le galvanisèrent… Il y a du viking en lui : après sa victoire de Tacna, son armée, telle une troupe d'orques, s'est abattue par mer sur Lima et l'a occupée deux années !
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LA JEUNE FILLE
Mon pays s'est défendu autant qu'il le pouvait, je veux le croire…
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L'HISTORIEN
Toute une armée de morts et de blessés au combat pourrait en témoigner. Mais nos soldats manquaient d'armes et de munitions. Ils n'avaient d'ailleurs pas que les Chiliens pour ennemis, mais aussi la montagne, le désert – la soif. Enfin, pourquoi le taire ? Ils ne s'identifiaient pas encore tout à fait à la nation, tant notre pays avait eu de gouvernements, depuis l'Indépendance.
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LE RÉCITANT
Et c'est ainsi que notre riche province maritime nous fut arrachée et, avec elle, notre seul balcon sur la mer.
Mais que s'avancent les chœurs qui, jusqu'ici se sont tus : ils sauront, bien mieux que je ne le ferais, plaider notre cause dans le procès en révision que nous intentons au pays ravisseur.
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[1] Le prêtre-guérisseur (ou kallawaya), itinérant, pratique une médecine à la fois préventive et curative, à base de plantes médicinales.
[2] Le lac Titicaca
[3] Un aguayo est un large sac de lainage rayé qui permet aux femmes de porter leur enfant ou quelque autre fardeau sur l'épaule.
[4] La quinoa est une céréale qui rappelle le sarrasin.
[5] Du Cerro Rico (la Colline Riche), à Potosi, exploitée à partir de 1545 pendant trois siècles, on devait tirer chaque année des milliers de tonnes d'argent. 5 000 Indiens y travaillaient en 1600.
[6] Le Zupaya, ou encore le Supay, ou le Tio (l'oncle) : autant de noms du Diable, le dieu des mines à la fois bon et mauvais, maître qu'il est de la destinée des mineurs.
[7] La chicha est une boisson faiblement alcoolisée faite avec du maïs préalablement mastiqué par des femmes.
[8] La quena est la flûte droite des Andes.
[9] La Diablada ou danse des Diables se déroule pendant trois jours, lors du carnaval d'Oruro. Les danseurs – qui revêtent alors d'énormes masques fantasmagoriques – y miment la lutte du bien et du mal.