NOTE 2
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Cette note complète la série des textes parus sous le titre « En marge du site de Mireille Sorgue » (juin 2009 - juin 2010)
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Craignant de se faire oublier, la « petite sœur » chez qui l'opiniâtreté est une vertu cardinale, enjoint, une nouvelle fois, le Conseil Général du Tarn-et-Garonne de lui restituer ce que dont, dans le fonds Mireille Sorgue dont il est à présent propriétaire (par legs), un vil suborneur s'est emparé ; autant dire, tout.
A mon notaire, soucieux d'y voir plus clair, j'ai conseillé de lire, sur mon blog, la chronique en quinze chapitres « En marge du site de Mireille Sorgue ».
Ce qu'il m'en a dit ? « On peut concevoir l'amertume de la « petite sœur » de voir Mireille vous désigner pour exclusif exécuteur testamentaire quant à ses écrits. (chapitre XI, Le testament). Car Mireille avait une sœur, certes coquette en diable, « aux terribles coups de griffes », mais cultivée, passionnée de littérature, comme sa mère, ayant en ce domaine un goût très sûr, le sens des valeurs, et qui allait, pour la seconder, s'entourer d'admirateurs authentiques et non désireux de se faire valoir. (Aussi a-t-elle pu, en toute justice, les mettre à l'honneur en maintes occasions -chapitre XIV, Exister )
Une soeur, de surcroît, d'une grande distinction de sentiments ; ainsi, « au nom de la vérité » - quitte à malmener sa native et sourcilleuse délicatesse – a-t-elle bien souligné à la ronde que sa sœur s'était suicidée (chapitre X, La fin ) ».
Et mon avocat de poursuivre : « Et vous voudriez l'empêcher d'éditer les inédits, alors que dans L'Amant réédité en livre de poche, elle a donné sa mesure en fait de critères éditoriaux, que ce soit pour la magistrale préface, ou dans les remerciements; l'individu qu'elle hait à bon droit étant tout juste bon à ces besognes subalternes que sont l'établissement et l'annotation d'un texte (encore a-t-il multiplié les coupures - chapitre II, Les coupures - qui pouvaient le gêner). On se demande d'ailleurs comment Mireille a pu s'aveugler au point de célébrer un être aussi médiocre… »
Ainsi ne me parla pas mon notaire.
Je vais donc redire aux responsables du Conseil Général du Tarn-et-Garonne que le fonds Mireille Sorgue sera inventorié, et l'inventaire mis en ligne, quand l'œuvre tombera dans le domaine public. Sa communication étant ouverte aux chercheurs dans les conditions que j'ai déjà formulées; l'ayant-droit patrimoniale exclue.
« J'ai tout mon temps » m'écrivit cette dernière en manière de défi. Moi aussi : rien qui vous tienne en belle santé comme d'être l'objet d'une inexpiable détestation.
Et rien de tel qu'une haine bien recuite pour vitrioler un visage de femme et le révéler tel que le fard le dérobait, pareil à celui des Vieilles de Goya. Ce dévoilement se faisant dans une solitude grandissante. Car les yeux s'ouvrent, me dit-on, tant il est vrai qu'on ne peut toujours faire illusion.
Et rien de tel qu'une haine bien recuite pour vitrioler un visage de femme et le révéler tel que le fard le dérobait, pareil à celui des Vieilles de Goya. Ce dévoilement se faisant dans une solitude grandissante. Car les yeux s'ouvrent, me dit-on, tant il est vrai qu'on ne peut toujours faire illusion.
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Le texte habituel du quinze du mois (ici, la fin de Maigre immortalité) est à la suite de cette Note, en date du 15 novembre.